FESTIVAL MATA

Festival international d’équitation MATA

Le Festival international d’équitation MATA, organisé par l’Association Alamia Laaroussia pour l’action sociale et culturelle, en partenariat avec le Festival international de la diversité culturelle de l’UNESCO a pour ambition de préserver et de mettre en valeur notre patrimoine ancestral.

Organisé depuis 12 ans, les organisateurs mettent chaque année les efforts nécessaires et l’énergie pour placer ce festival parmi les événements sportifs et culturels les plus importants du Maroc.

Toutes les fins du mois de mai, le village de Zniyed particulièrement et les tribus avoisinantes et la région du nord en général se pare de ses plus beaux atouts et s’apprête à recevoir les vibrations de ce festival international équestre unique “MATA”. Vivons ensemble les moments forts des dernières éditions !

 Tout autour du pôle soufi Moulay Abdessalam Ibn Mashich, les paysans accueillaient le printemps en pratiquant ce jeu particulièrement original qui fait appel au courage et à l’adresse, la souplesse et à la délicatesse, à l’intelligence et à la finesse de ceux qui s’y adonnent. C’est un jeu où cheval et cavalier, en parfaite symbiose, célèbrent une complicité légendaire et surtout la culture ancestrale d’une région extraordinaire. Ce jeu, les Jbala l’ont baptisé du nom de « MATA ».

Aujourd’hui encore, et pratiquement tous les ans, la tradition est jalousement préservée par les tribus et les règles du jeu scrupuleusement respectées : Après le criblage des champs de blé (daq ezzra’). au village de Zniyed d’abord, puis dans d’autres par la suite, jeunes filles et femmes de la tribu à qui on confie cette opération l’accompagnent de leurs chants, de leurs youyous et de leur fameux a’iyou’, au son des ghaitas et des tambours spécifiques à la région.

Ce sont ces mêmes femmes qui fabriquent à l’aide de roseaux et de tissus la poupée que vont se disputer les plus braves cavaliers du pays Jebala, région où l’art de monter les chevaux, de les élever et de les dresser est une forte spécificité culturelle. Les cavaliers qui participent au jeu « MATA » doivent monter à cru, habillés des jellabas et ‘’amama ancestraux’’. Selon la tradition orale, Ie vainqueur du jeu mata est celui qui, usant de son adresse et de sa hardiesse, saura arracher la poupée aux autres cavaliers et l’emporter à son village.

Le mata, tel que le pratiquent les cavaliers du nord, est une compétition d’honneur où La tactique, la ruse, la force et I’endurance sont nécessaires pour gagner ! l’enjeu est d’arracher la poupée Mata afin de la ramener dans son village.

               

Une apothéose qui comble l’ensemble des spectateurs. Au-delà de la victoire, c’est le plaisir de cette communion, la jouissance et la réjouissance, que participants et public recherchent. C’est aussi l’attachement à une culture ancestrale par laquelle s’expriment le sens de l’honneur ressuscité, réhabilité ; la foi sans cesse retrouvée ; le patriotisme comme école soufie, message spirituel et valeur universelle. Tout l’héritage humaniste légué par Moulay Abdeslam Ibn Mashich aux Chorfa Alamiyine et à tous les adeptes de la tariqa Chadhiliyya, à tous les habitants de cette région exceptionnelle, tous ceux qui, de par le monde, savent goûter au plaisir du partage.         

L’édition de cette année de MATA est une date spéciale ! C’est le 11ème anniversaire de ce Festival qui a pour principal objectif de sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine équestre ancestral de la région